pixels of paradise

image & croyance // image & belief

9th International Biennial Of Photography And Visual Arts - Liège

CROIRE ! / WHAT’S YOUR PARADISE

CROIRE

15.03 > 12.04.2014

Une exposition proposée par Philippe Herbet.

Olya Ivanovna

croire en toi, croire au rêve, croire à l’amour, croire à l’utopie, croire à la douceur, croire à la légèreté, croire à la lenteur, croire au romantisme,  croire aux lendemains qui chantent, croire malgré tout, croire surtout, croire les femmes, croire les hommes, croire à la fraternité, croire à la liberté, croire à l’errance, croire à l’aléatoire, croire à l’éclectisme, croire au respect, croire à l’égalité, croire à la beauté, croire à l’énergie du rêve, croire à l’émerveillement, croire à l’excellence, croire au meilleur, croire en toi encore, croire à la gratuité, croire en elle, croire en toi, croire ton regard, croire la boule de cristal, croire qu’elle viendra à notre rendez-vous et que nous nous aimerons, croire qu’elle aime ça, croire qu’il n’est pas comme les autres, croire parce que c’est mieux que de ne pas y croire, croire au donquichottisme, croire le chant des prunes, croire que la contradiction est une preuve de mon humanité, croire l’humanisme, croire que la paresse est la meilleure des vertus, croire les petits, croire Limonov, croire que les cyniques sont définitivement des has been, croire au rien, croire au peu, croire au plaisir, croire les Noirs, croire les arabes, croire les juifs, croire les pédés et les lesbiennes, croire les japonais, les allemands, les autrichiens, les russes, les basques (surtout les basques), les italiens, croire le monde, croire au monde, croire parce que tu es moi et que je suis toi, croire à cette petite dinde qui se trémousse sur la piste de danse, croire ce mec lorsqu’il te dit que tu es la plus belle, croire n’est pas une croix, croire c’est toi, croire aux mille et une nuits, croire n’est pas un croissant – ou alors celui que tu prends avec une noisette au petit matin au café de la Grande Plage à Biarritz , croire est pareil à un blini tartiné de caviar, croire n’est pas un voile, croire c’est elle en voile ou à poil, croire c’est  mettre les voiles, croire les poils de ma barbe lorsqu’ils se hérissent…

C’est une « exposition manifeste » avec des artistes divers, d’univers, de générations différents, de différents réseaux ou n’appartenant à aucun, des artistes qui ont croisé mon chemin là-bas, ailleurs, où l’herbe est plus verte, et ceux de mes deux complices Bolly & Goffin. Ce sont des artistes « engagés », des humanistes qui y croient, aux femmes et aux hommes à toi, à nous,au plaisir, à la légèreté, sans posture, ni attitude et aussi sans mièvrerie. Car l’engagement, c’est ça aussi : y croire !

Philippe Herbet

Éditeur invité : Éditions Bessard (France, Paris)

Pierre Bessard n’est ni un petit éditeur, ni un grand, il est simplement un éditeur d’exception. Aucune limite lorsqu’il conçoit un livre, chaque détail est minutieusement étudié de la police de caractères — qu’il fait créer pour l’occasion —, aux reliures sophistiquées, mais toujours avec un esprit de cohérence et d’excellence. Rare.
Je me souviens de notre rencontre dans le Marais et de nombre de thés de chines rares lorsque je vais chez lui.
Pierre Bessard aussi est un photographe assez étonnant, il est passionné par la Chine et il nous propose quelques portraits de ses rencontres.

Eddy Bolly (Belgique)
Eddy est mon ami et complice, c’est un éternel flâneur : des après-midi de paresse aux soirées plutôt piquantes, en passant par des matinées ensoleillées dans des villes où le temps est à la nostalgie. Près de Patrick Modiano.

Marine Dricot (Belgique)
Une jeune photographe, vidéaste, « écrivant », rencontrée au Capuccino à Liège. A travers ses photos du jour — accompagnées de textes —, elle nous montre, elle nous décrit, notre quotidien sans misérabilisme, ni pathos. Quelle verve !

François Goffin (Belgique)
François aussi est mon camarade, je me souviens de notre première virée à Istanbul — dans les bars louches d’Aksaray. Nous participions à une exposition organisée par le Goethe Institute dans le cadre d’Istanbul capitale européenne de la culture 2010. Il photographie les choses simples de l’existence, des petits moments où tout devient magique, les « plaisirs démodés ». Admirateur comme moi d’Edouard Limononv, François est un peu le Bakounine de la photographie.

Matthews Houston (Royaume-Uni)
Ce sont François Goffin et Armand Quetsch qui m’ont présenté Matthews. Parcours atypique : ancien propriétaire d’un cabaret, il photographie depuis l’âge de 7 ans mais il a commencé cette série à 45 ans. Sur une scène improvisée, il photographie au Polaroïd grand format des femmes dénudées avec beaucoup de tendresse. Il renouvelle le genre du nu.

Olya Ivanovna (Russie)
Nous nous sommes croisés sans nous voir à Tbilisi où j’exposais mes « Lettres du Caucase », elle m’avait écrit un courriel charmant à propos de mon exposition avant de s’en aller, elle aussi, dans les montagnes du Caucase. Nous nous sommes rencontrés à plusieurs reprises à Moscou. Elle travaille pour les plus grands magasines occidentaux et russes. J’ai choisi de présenter un extrait d’une de ses séries où elle montre avec beaucoup de tendresse les habitants d’un petit village perdu de Russie lors d’une journée de fête, du matin à la soirée dansante.

Jacky Lecouturier (Belgique)
C’est lors des rencontres d’Arles en 2010 que j’ai pu réellement découvrir Jacky, je ne le connaissais que de vue. J’ai été séduit par cet homme très fraternel au sourire jovial, aimant la vie et le partage. Eh bien, ces photographies, elles lui ressemblent !

Angela Mejias (France, Pays Basque)
C’est une amie de feu, découverte lors d’une de ses expositions au Pays Basque. Reporter pour Libération (du temps de Libération), le Monde Diplomatique etc., elle a fréquenté le sous-commandant Marcos et tous ces hommes et ces femmes qui font de la résistance, parfois armée, là-bas et ailleurs, comme au Pays basque.

Max Pam (Australie)
J’ai toujours admiré ce super touriste, cet éternel hippie, ses errances dans le monde oriental et ailleurs. C’est un grand plaisir d’exposer un de mes photographes préférés.

Le Comptoir du Livre

20 en Neuvice – 4000 Liège

t : 04 250 26 50 / info@lecomptoir.be

Wednesday > Saturday : 13.00 > 18.00
Sunday, Monday, Thuesday: Closed.

What’s Your
Paradise ?

19.04.2013 – 24.05.2014

Tabea Mathern, SAB, Laura Lefkochir
commissariat de Caroline Dehareng

Tabea Mathern - lethargy

Pose-toi la question tous les matins, cherche-le. Qu’est-ce qui te ferait lever, qu’est-ce qui te donnerait envie de lever ton cul de ton matelas pour transgresser cet idéal de vie que les Autres veulent te faire avaler. Cet Enfer qui t’entoure et que tu tentes de refuser. Qu’est-ce qui te donnerait les couilles d’avancer, ou de casser celles de l’Enfer. Qui veux-tu, non pas convaincre, mais interpeller, remuer, retourner, à qui veux-tu faire sortir les tripes, quel Autre veux-tu intégrer à ton idéal, tel un Gourou de cette ère 2.0 sans Dieu ni Maître. Un monde sans paradis, un monde qui n’attend plus sa fin car il tend à atteindre le pire. Par ton geste, à ton infime échelle, tu ne crois pas pouvoir changer les Autres. Tu penses que nous nous jetons irrémédiablement dans ce trou noir qui nous attire, ce Mal si séduisant qui veut seulement nous détruire. Mais lève-toi et marche, sors tes mains de tes jeans usés pour lui faire voir ce que tu as sous le ventre, à l’Enfer.

WHAT’S YOUR PARADISE? AMEN.

 http://www.lecomptoir.be/index.php/agenda/details/52-whats-your-paradise-