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Conception par Alinoa.

Michelle SANK

Michelle SANK

© Michelle SANK

 

Née en 1953 au Cap (Afrique du Sud).
Vit et travaille en Angleterre depuis 1987.
Site personnel : www.michellesank.com


Site de la galerie : www.zoebingham.com

 

 

Michelle Sank est née au Cap, en Afrique du Sud. Elle a vécu là-bas jusqu'en 1978 avant de s'installer en Angleterre où elle vit depuis 1987. Ses images reflètent une préoccupation quant à la condition humaine. De ce point de vue, son travail peut être vu comme du documentaire social qui interrogent les enjeux du social et de la diversité culturelle.
Les images de Young Carers sont le résultat d'un projet sur les jeunes qui prennent soin d'un proche, sur ces enfants qui n'ont pas 18 ans et qui sont souvent le principal soutien d'un parent malade, d'un frère ou d'une soeur. En plus de gérer les tâches domestiques quotidiennes, laver le linge, donner le bain, cuisiner et faire les courses, ils ont aussi à s'arranger avec la pression supplémentaire de l'école. Parce qu'ils sont différents, ils sont souvent exposés aux brutalités de leurs camarades d'école et ils souffrent d'un manque d'identité en tant qu'individu de leur plein droit.

Avec ces portraits, j'ai voulu donner à ces jeunes gens le sens de leur identité propre et de leur normalité. J'ai voulu les extraire de leur environnement familial et les mettre dans la lumière et dans des espaces ouverts, en extérieur. En leur demandant de revêtir quelque chose qu'ils avaient choisi et être eux-mêmes, je pense que pour un moment, ils ont senti qu'ils comptaient, qu'ils étaient libre et avait une base.

Ce projet est le résultat d'une résidence financée par la Fotogallery de Cardiff, Pays de Galles. 

L'Angleterre détient le taux le plus élevé en Europe de grossesses adolescentes et cette statistique constitue une préoccupation grandissante. Dans le projet « Into the Arms of Babes », j'explore le phénomène actuel de ces très jeunes mères et, dans certains cas, de ces très jeunes couples de parents. Ces parents se percoivent encore comme des enfants eux-mêmes et c'est cette vulnérabilité que j'essaye de faire passer. Je suis aussi intéressée par l'idée de dévoiler les relations et les liens affectifs qui existent entre le jeune parent et l'enfant, tout comme je tente de révéler la dynamique relationnelle entre la mère, son partenaire et le reste de la famille.  

(traduction des textes de présentation du site de Michelle Sank / www.michellesank.com)

BS : Michelle, pouvez-vous nous dire quelques mots sur vos premières expériences de photographe ? Qu'est-ce qui vous a attirée dans la photographie ? Avez-vous une formation académique ? Avez-vous suivi des études en lien avec la photographie ?
MS : J'ai découvert la photographie par hasard. Une introduction à la photo était donnée lors d'un cours pendant mes études à la Michaelis School of Fine Art au Cap et je me suis immédiatement sentie convaincue par le médium.  
BS : Je vois votre travail comme une forme de documentaire social. Pouvez-vous nous en dire plus et aussi nous expliquer quel type de message vous voulez faire passer à ceux qui regardent vos images ?
MS : Mon travail, bien que non journalistique, traite d'enjeux sociaux. Je suis attirée par des groupes ou des individus qui ne collent pas tout à fait à la norme. A travers mes portraits, je tente de montrer les nuances sociales, psychologiques et physiques des personnes avec lesquelles je travaille : un sens de l'humain. Souvent, la vie de ces gens a été difficile d'une façon ou d'une autre. (...) Je travaille très intuitivement et je vais vers mes sujets en fonction de quelque chose qu'ils émettent à un certain moment – une manière d'être, un regard, une position, un vêtement ou comment la lumière réagit sur eux.
BS : J'ai compris que vous avez vécu au Cap, en Afrique du Sud et aussi à quelques autres endroits à travers le monde. Comment ces voyages vous ont-ils influencée en tant qu'artiste ?
MS : J'ai été élevée en Afrique du Sud et j'ai vécu là jusqu'au début de ma vie d'adulte. Je crois que grandir dans le système de l'apartheid et faire moi-même partie d'une communauté de réfugiés m'ont conduite à photographier des gens vivant en marge de la société. Je pense aussi que l'Afrique, par son côté exotique en termes d'endroit, de couleur, de lumière et de cultures a fortement influencé le travail que je mène.
BS : Quid d'autres influences ? Etes-vous influencée par d'autres artistes ?
MS : Ma plus forte influence fut celle de David Goldblatt qui est devenu un mentor pour moi lorsque j'ai commencé. Maintenant, j'apprécie le travail de Phillip di Corcia, Stephen Shore, Joel Sternfeld, etc.
BS : Pouvez-vous nous parler de la connection qui se créée entre vous et les personnes que vous photographiez ? Y'a-t-il une connection ? Philosophiquement parlant, pouvez-vous décrire cette connection ?
MS : Je suis très en lien avec mes sujets, que je sois dans la rue ou dans des environnements plus construits. C'est un phénomène qui fonctionne très fort à double sens et je dis toujours que l'interaction que j'ai est aussi significative et importante que la photographie elle-même.
BS : Comment l'idée d'une série vous vient-elle ? A quel point vous dites-vous « ça pourrait marcher... » ou est-ce que ça survient juste en fonction de la situation ?
MS : Comme je l'ai dit, je travaille de manière très organique et parfois, juste en marchant et en observant, une idée germe. Parfois, les projets m'arrivent aussi par l'intermédiaire de diverses commandes passées par des galeries.

(extraits traduits d'une interview entre Michelle Sank et Brian Sherwin, Senior Editor of the blog www.myartspace.com / http://myartspace-blog.blogspot.com/2008/09/art-space-talk-michelle-sank.html)

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