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JH ENGSTRÖM

JH ENGSTRÖM

© JH Engström

 

Né en 1969 à Karlstad (Suède).
Vit et travaille entre Östra Ämtervik, Paris et Stockholm.


Site personnel : www.jhengstrom.com
Site de la galerie : www.galerievu.com

 

JH Engström est né en 1969. Il a grandi en Suède mais a passé beaucoup de temps à Paris et ailleurs en France pendant son enfance et son adolescence. Il a été l'assistant du photographe Mario Testino en 1991 et ensuite, en 1993, d'Anders Petersen avec lequel il garde une filiation et une complicité photographique évidentes. En 1997, l'année où il termine ses études  au Photography and Film Department de Gothenburg University, il publie son premier livre, Shelter/Härbärge (Bokförlaget DN, 1997). En 1998, il s'installe à Brooklyn, New York pour travailler sur son projet Trying to Dance qu'il terminera en revenant vivre dans sa région natale du Värmland en 2001. Le livre Trying to Dance (Journal, 2004) fut présélectionné pour le Prix Deutsche Börse Photography 2005. Son travail est montré régulièrement dans de nombreuses expositions tant en Suède qu'à l'étranger et ses photos sont présentes dans de nombreuses collections en Europe et aux Etats-Unis. Les autres livres publiés par JH Engström sont Haunts (Steidl, 2006), CDG/JHE (Steidl, 2008) and From Back Home (together with Anders Petersen, Max Ström, 2009), La Résidence (2009) et Wells (Steidl, 2010).  



Extrait d'un entretien entre Rémi Coignet et JH Engström paru dans Le Monde (27 novembre 2011) :

JH Engström évoque ici la vie comme matière première de la création, la proximité ou la distance comme question photographique essentielle. Il parle encore de son intérêt pour l'échec comme phénomène profondément humain et revient sur l'importance du livre en tant que mise en forme de ses intentions photographiques. (...)

Il y a des photographes qui tiennent les gens à distance et d’autres qui vont vers eux, y compris physiquement comme William Klein, par exemple. J’ai l’impression que tu appartiens plutôt à cette deuxième catégorie ?
Oui. Je m’intéresse à cette question. Que signifie être proche, que signifie être distant ? C’est ce que j’ai écrit au dos de Trying to Dance : « il est plus facile de rester à distance ». Observer de loin est une manière de rester en sécurité. En te rapprochant, tu te montres. Mais, si tu décides d’être proche de ton sujet, tu te dévoiles en tant que photographe, tout autant que sont dévoilés les gens que tu photographies. Peut-être, la photographie pose-elle cette question : que signifie être présent ou absent ? Être proche ou lointain ? Toute la photographie circule entre cette proximité et cette distance, que tu sois en train de photographier ou de regarder des images. (...)
La vie est un matériau ?
Oui. Il faut que ce soit toi le matériau. Après, cela s’exprime différemment d’un auteur à l’autre, de manière plus ou moins "objective" ou "subjective". En même temps, comment vraiment définir l'objectivité ou la subjectivité ? Il ne s’agit pas toujours de ma vie, mais elle est la source où je puise ce que j’exprime.
Dans cette période de Trying to Dance et Haunts à quoi correspond la volonté de représenter assez amplement la nudité masculine comme féminine ?
Tu as raison de noter masculine et féminine, parce que je pense que c’est la même chose. La vulnérabilité est identique chez l’homme ou la femme. Ce n’est pas lié au sexe. Il ne s’agissait pas pour moi, du regard d’un homme sur les femmes. Il s’agissait plutôt de montrer la vulnérabilité humaine. Sans le côté érotique, ou comment dire, hétérosexuel.
Tu as une pratique photographique volontairement « sale » avec des flous, des coups de flash qui se voient, des effets de cadrage violents. Quel est le but que tu recherches avec cette forme ?
J’essaie de casser les choses. Peut-être que cela permet de voir d’une manière différente, que cela surprend, que cela fait réagir. En même temps, je trouve qu’il y a beaucoup de mes photos qui sont très belles.
Oui, bien sûr, cela n’empêche pas la beauté, mais tu as une forme qui est volontairement heurtée.
Oui. Peut-être est-ce parce que je vois les choses ainsi. En dehors du cadre, si on peut dire cela. (…). Les échecs m’intéressent beaucoup.
Pourquoi ?
Parce que c’est très humain. Je crois que le plus souvent nous échouons. Tous. Même si souvent les gens prétendent qu’ils ont réussi, en fait ils ont échoué. C’est humain, et c’est pour cela que ça m’intéresse. La perfection n’existe pas dans le registre humain. On essaie toujours, mais personne ne réussit véritablement. Le titre "Trying to Dance" vient de là lui-aussi.

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