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Né en 1978 à Riga (Lettonie).
Vit et travaille à Riga
Site personnel : www.arnisbalcus.co.uk
Site de la galerie : www.matthewbown.com
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Photographe et vidéaste, formé d'abord en « Communication Studies » à l'Université de Riga et ensuite en photographie à l'Université de Westminster, à Londres, Arnis Balcus est un artiste letton qui s'est fait connaître il y a quelques années par la série "Myself, Friends, Lovers and Others". Depuis cette première reconnaissance, il poursuit un travail autour d'une vaste problématique qu'on pourrait définir comme « communication sensible ». Enjeux identitaires et politiques, rapport à la mémoire, témoignage d'une histoire et d'un parcours de vie s'entremêlent dans un corpus déjà important de films et de séries photographiques où Balcus brasse et revisite les formes de partage de l'image (publicité, films de genre et séries B, réseaux sociaux, photos de famille, neutralité journalistique).
Pour la série "Myself, Friends, Lovers and Others", il privilégie l'instantané et la démarche du journal intime. Ce faisant, il parle autant de lui-même que des mœurs et du mode de vie d'une certaine jeunesse de Riga. Si le sexe et la nudité sont très présents, ils semblent moins valoir comme provocation que comme tentative de s'approcher au plus près de l'intimité de son cercle affectif. En cela, Balcus opère un travail documentaire qui, jusque dans sa naïveté ou ses excès, transpire l'honnêteté intellectuelle et, comme le dit l'artiste lui-même, s'évertue à prendre la mesure de la frontière, toujours indécise, qui sépare le public et le privé.
Cette série, à la différence par exemple du travail de Nan Goldin duquel il pourrait être rapproché de prime abord, n'est pas une question de survie personnelle, un élan photographique presque pulsionnel, mais au contraire un travail qui se sait tout à fait conscient des nouveaux modes de communication visuelle. Ceux-ci, en effet, ne cessent de poser la question de la séparation entre intimité et partage de celle-ci. L'amour, l'amitié, l'affection sont ici interrogés à travers le prisme de la divulgation, de la publication, de la communication et de ce que ces images peuvent retenir ou non du lien à autrui. A travers l'engagement personnel du photographe dans cette série, perceptible et éloigné de tout cynisme, cette question sans encore de réponse, posée à toute une génération qui a vu les modes de communication et de rapport à l'autre bouleversés, se transmet surtout par une esthétique où la forme pauvre de l'instantanée est transcendée chez Balcus par un réel travail sur la lumière et les couleurs, particulièrement perceptible dans les portraits posés.
AFL/JPH
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