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Expositions

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Conception par Alinoa.

Sylvie BLOCHER

Sylvie BLOCHER

© Sylvie BLOCHER

 

Née en 1953 à Morschwiller-le-Bas en France.
Vit et travaille à Paris.
Site personnel : http://sylvieblocher.com

Site de la galerie : www.rogerpailhas.com

 

Nous présentons dans le cadre de BIP2012 trois pièces de la vidéaste Sylvie Blocher. Deux d'entre-eux participent de son cycle Living Pictures (For Ever, 2000 et Les Témoins, 2010), le troisième (To Andy) appartient à ses Urban Stories.


L'artiste explique : « Les Urban Stories commencent en 2003. Elles sont comme des carnets de voyage vidéo aux formes hybrides, mélangeant des prises de vues à vif, des espaces urbains que je traverse et des actes artistiques improvisés avec les personnes que je croise. ». Pour To Andy, elle a simplement demandé à deux amies de s'embrasser face à la caméra. La vidéo fait référence à The Kiss, « l'anti-film » d'Andy Warhol. Le minimaliste du procédé (plan séquence fixe, son direct) tranche singulièrement avec la corporéité de ce qui s'y déroule. Le film passe sur la fin de la couleur au noir et blanc, conférant à la scène une dimension plus référentielle, plus cinématographique.


Quant à la série des Living Pictures, elle commence en 1992, poursuit Sylvie Blocher, « lorsque je décide de travailler avec un "matériau dangereux", posant la question de la responsabilité esthétique : des personnes inconnues, rencontrées par annonces aux quatre coins du monde avec lesquelles je décide de partager mon autorité d'artiste. Je place la caméra de façon frontale et crée un dispositif contraignant. C'est leur résistance au dispositif et leur adresse à l'Autre, au travers de mes questions, qui ouvrent parfois une brèche. Les personnes se transforment alors en porteurs de voix. Elles ne jouent plus, elles sont. C'est toujours un instant très court, comme un souffle, une concentration extrême d'un temps intérieur, inconnu. Je nomme cela la pratique de l'abandon. Le fait que l'on sorte du rôle assigné par les médias, du territoire alloué par la société, et du besoin d'une légitimation de soi par l'autorité. Les Living Pictures sont une sorte de "gymnastique" de l'altérité. ».


Au niveau du processus, les Living Pictures suivent un modus operandi relativement fixé. « Les Living Pictures de Sylvie Blocher...   les participants offrent des réponses tour à tour défiantes et révélatrices » (extrait de l'article de Rachel Kent, « Ala recherche du sujet : les Living Pictures de Sylvie Blocher », in Sylvie Blocher : What is missing ?, catalogue de l'exposition présentée au Musée d'Art contemporain de Sydney du 17 février au 26 avril 2010, p. 11).

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