Expositions

Né en 1955 à Saint-Cloud en France - Décédé en 1991 à Clamart.
A essentiellement vécu et travaillé à Paris.

http://herveguibert.net

Rêvant, adolescent, d’être cinéaste, Hervé Guibert s’intéresse à la photographie avec un petit Rollei offert par son père qu’il gardera toute sa vie. Ecrivain au talent précoce, il n’a que 22 ans au moment de publier ses premiers romans acérés (La Mort propagande, puis Suzanne et Louise, apparenté à un roman-photo) et d’intégrer la rédaction du Monde, où il sera critique à la rubrique photo pendant huit ans (c’est la période de la pleine expansion de cet art de l’image). Homosexuel, atteint du sida, Hervé Guibert a constamment placé la maladie au cœur de son écriture, et sa vie affective au creux de ses photographies. Il atteint l’immense succès en 1990, révélant sa maladie dans A l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie (prolongé l’année suivante avec Le Protocole compassionnel), avant qu’elle ne l’emporte dans la foulée d’une tentative de suicide, fin 1991.

Photographe délicat (d’inspiration littéraire et peu spectaculaire), journaliste, écrivain (avec pas moins d’une trentaine d’ouvrages), chroniqueur photo, scénariste et vidéaste (La Pudeur ou l’Impudeur, journal filmé, 1990), Guibert aura goûté à toutes les formes d’art durant sa vie trop brève. Au moment de L’Image fantôme (1981), magnifique recueil de réflexions et de récits courts sur la photo et le désir, il disait n’avoir fait, dans toute sa photographie, que « témoigner de son amour ». Avec la complicité de son amie et galeriste Agathe Gaillard, la Maison européenne de la photographie à Paris lui consacrait enfin, il y a un an, une première rétrospective majeure.

Exposition réalisée avec la collaboration d’Agathe Gaillard et de Christine Guibert.