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// B9 // THEATRE DE L'AUTORITE

BERTILLON

Alphonse BERTILLON

Nationalité : Français
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Documents issus de la Collection du Musée de la préfecture de Police, Paris

 

Alphonse Bertillon est un criminologue français (1853-1914) qui appartient à une famille de savants. Son père, l'un des fondateurs de la Société d'Anthropologie, se signale par des études scientifiques remarquables. Son frère, le Dr Jacques Bertillon, est chef du service de la statistique du département de la Seine. Alphonse Bertillon fonde, lui, en 1870 le premier laboratoire de police scientifique d'identification criminelle et invente l'anthropométrie judiciaire. Appelé « système Bertillon » ou « bertillonnage », ce système précis d'identification recourt à la photographie. Il est rapidement adopté dans toute l'Europe, puis aux États-Unis, et est utilisé jusqu'en 1970. Alphonse Bertillon a publié plusieurs ouvrages notamment : "Les Races sauvages", un ouvrage sur l’Ethnographie moderne (1883) ; un travail sur l’Anthropométrie judiciaire à Paris (1890) ; et "La Photographie judiciaire" (1890).
L'anthropométrie judiciaire repose sur  l'identification de 14 mensurations (taille, pieds, main, nez, oreilles, etc.) sur chaque individu. Statistiquement, il n'y a qu'une seule chance sur 286 millions pour qu'on retrouve des mensurations identiques chez une autre personne. La méthode repose sur un classement de photographies d'identification. Les individus sont d’abord séparés en trois catégories, suivant que leur tête, mesurée de la racine du nez à son point le plus saillant de la bosse occipitale (inion), est grande, moyenne ou petite. Chacun de ces groupes est divisé lui-même en trois autres suivant que la largeur de la tête est grande, moyenne ou petite. Puis c’est la longueur du médius qui fournit trois nouveaux groupes dans chacun des neuf précédents, puis la longueur du pied gauche (trois groupes dans chacun des vingt-sept précédents), la longueur de la coudée (trois groupes dans chacun des quatre-vingt-un précédents), la longueur de l’auriculaire (trois groupes dans chacun des deux cent quarante-trois précédents), la taille (trois groupes dans chacun des sept cent vingt-neuf précédents), l’envergure des bras enfin fournit les derniers groupes. Ce principe de division, et de subdivision, permet de restreindre les recherches d'identification à un ensemble de neuf à dix photographies.
 (D'après un texte de Léopold Beauval).


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