Culturellement, Harun Farocki appartient à ce cinéma "moderne" qui a redéfini le rapport entre motet image, mais aussi l'usage du sonore. On y trouve une nouvelle autonomie de la bande son par rapport à la bande image. L'art de produire des images mentales à partir du montage apparente les films de Farocki à ceux de Godard ou de Straub- Huillet. Chez Farocki, la succession de deux plans ne suffit pas à libérer la charge de signification, le 'choc' des images passe au contraire par leur reprise, leur mis en circulation avec d'autres images, accompagnée d'un commentaire distancié.
(Christa Blümlinger)