Le travail de Joyce Vlaminck est constitué d'une part de documentaires personnels et, d'autre part, de travaux de commandes sur des questions sociales ou culturelles. Cette photographe témoigne d'un intérêt particulier pour les thèmes relatifs au pouvoir social, à l'impuissance et à la sécurité. Sa série "Cellblock" s'inscrit dans ces questionnements personnels. A travers ce projet relatif à une forme d'inventaire des cellules d'isolement présentes dans les prisons, les institutions psychiatriques, ou encore les centres de déportation, la photographe dresse le portrait d'une société contemporaine et de ses marginalisés. Elle photographie ces architectures sécuritaires aseptisées, ces espaces chargés de symboliques et d'histoires fortes, au moyen d'une lumière caractéristique qui lui permet d'exacerber tous les détails, accidents de surface et traces d'humanité qu'on peut y déceler comme autant de portraits en creux de celles et ceux qui sont passés par là.